Toutes les étapes de mon projet pour devenir pilote professionnel avion au Canada...

Les petits pas pour faire d'un rêve, une réalité ! De l'accession au metier de pilote a la vie quotidienne au Canada...


lundi 18 avril 2011

Perimeter Aviation, day 1

Le moins qu'on puisse dire, c'est que ca attaque fort ! C'est ce que j'avais demande, mais ca va au delà de mes espérances ! ;-)
Premier jour : un cours au sol, 2 séances de sim, et une séance ou je suis invite a regarder un sim en tant que spectateur. Entre temps, révisions (un peu) et découverte des locaux. Sans oublier, les papiers a remplir. Bref, de quoi s'occuper...

En tous cas, la première impression est bonne : équipe compétente, les gens savent ce qu'ils font. Les méthodes d'enseignement sont carrées, je comprends pourquoi cette école est une des plus réputées pour ce type de formation, au Canada. On sent qu'il y a une compagnie derrière, avec des procédures standardisées. C'est un autre niveau, autant en termes d'environnement (l'aéroport international de Winnipeg), de moyens (compagnie aérienne) que de la façon d'instruire...
Les locaux ne sont pas immenses, mais pratiques et fonctionnels. Tout est fait pour que le training soit de qualité. Ça semble de bonne augure...

En tous cas, mon planning va être charge pendant les prochaines semaines... avec bcp de travail personnel et de lectures a la maison. En gros, 2 a 3 sims par jour la première semaine, avec qques vols en place arrière, en tant qu'observateur. Puis deuxième semaine, vols. Un par jour, décollage prévu a 7h du mat'. Briefing, une demi-heure avant le vol... Mais bon, c'est le prix a payer pour avoir une formation rapide et efficace ! Et on verra a partir de la, ce qu'il me faudra comme complément de formation pour être présenté au test.

Le tout, en gardant dans un petit coin de la tête, l'après-formation...

Bilan, un gros challenge !

Demenagement Steinbach -> Winnipeg

Quitter Steinbach ! Encore une fois, cette petite ville est bien quand on y arrive pour la première fois. Mais après un moment (variable selon les individus), il est bon de changer de localité et de voir se qui se fait ailleurs au Manitoba ! Comme il se dit par ici, Steinbach ce n'est pas le canada. Ce n'est même pas le Manitoba ! ;-)

Même sans posséder bcp de choses, on accumule pas mal de bricoles sur deux ans... Et la, du coup, on est content d'avoir une voiture spacieuse ;-) Mine de rien, empaqueter et charger tout le bazar, ca prend un peu de temps. Et encore, je louais tout meuble, donc pas de trucs trop encombrants a bouger ! M'enfin, j'y suis arrive... J'entasse quasiment toutes mes affaires dans mon van, je ferme a clé, et je démarre la voiture, direction Winnipeg... 123 sunnyside blv, pour être précis. Un quartier plutôt très sympa de Winnipeg : des parks pas loin, proches de toutes commodités, super calme. On ne se croirait pas du tout en ville... Et en plus, pas trop loin de l'école. Cool !

Je vais squatter un basement, encore. Mais la, pas de deco flashy, genre années 70's. Du sobre, du pratique, bref, un endroit sympa pour étudier. Presque aussi grand que ce que j'avais, sauf que salle de bain et cuisine sont a l'étage, a partager avec les propriétaires. Mais comme ils sont cools, ca ne devrait pas poser de pb...

Bon aller, je vais me coucher, demain, il y a école. C'est la rentrée des classes pour moi ;-)

Dernier jour chez Harv's Air

Voila, le dernier jour est arrive...

Cette école, Harv's Air, m'aura permis d'avoir mes licences de pilote, et mon premier job dans l'industrie de l'aviation, au canada. En quelque sorte, cela aura été ma porte d'entrée pour commencer a réaliser mon rêve. Mieux même, mon rêve sera devenu réalité en partie chez eux...

Comme toute école, celle-ci n'est pas parfaite... Malgré quelques défauts, surement amplifies par la lassitude de 2 ans et demi passes au même endroit, je garderais de très bons souvenirs de mon temps la-bas. L'école a globalement répondu a mes attentes, même si ce n'était pas tout le temps parfait. J'ai bcp appris, j'ai commence a me forger une certaine vision de la profession de pilote.

Pas de regrets de partir, juste le sentiment d'avoir fait ce que je devais pendant cette année d'instruction chez Harv's Air.

Maintenant, il est temps d'aller de l'avant, de quitter le nid et de voir ce qu'il se fait ailleurs... avec toujours le même but : grandir, s'enrichir, apprendre et faire son métier le mieux possible.
D'autres challenges attendent d'être complétés, dont un a très court terme : finir cet IFR !

Perimeter Aviation, me voila ! ;-)

mardi 5 avril 2011

La suite...

Pour ceux que ca intéresse, quels sont mes projets a courts termes ?

D'abord, finir mes 15 jours chez Harv's Air en continuant a faire mon boulot du mieux que je peux. Globalement, mes élèves ont bien pris la nouvelle. Leur réaction a été un peu surprenante, j'avoue. Pour la plupart, la première chose qu'ils m'ont dit, c'etait "pourquoi ?". Y'en a même un qui m'a offert de l'argent pour rester ! ;-) Bref, ca fait plaisir de voir que son travail est apprécié...

Ensuite, déménager sur Winnipeg. J'ai trouve un logement temporaire en ville, chez un pote français (l'entraide entre expatries !), lui aussi pilote pour une compagnie au Manitoba. Je quitte mon appart mi-avril. Mon bail finissant fin avril, ca me laisse le temps de bouger mes petites affaires tranquillement (qu'est ce qu'on peut en amasser au fil du temps !)

Et enfin, finir cet IFR. Ca va se faire dans une école qui s'appelle Perimeter Aviation. En fait, c'est une compagnie aerienne, qui a cree une petite école spécialisée dans l'IFR. École réputée au Canada, considérée comme une des meilleures pour cette formation. L'école emploie des procedures strictes, copiees sur celle de la compagnie (d'ailleurs, la compagnie se sert de l'école pour le maintien de compétences de ses pilotes). Le petit plus ? Mon pote Thibault, employé par cette compagnie depuis 3 ans, devrait se charger de mon training.

Encore une fois, plein d'espoirs pour le futur... ;-)

Une page se tourne...

Après un break d'un bon mois dans mon training IFR et une dizaine de jours en France, je suis de retour a l'école. Mon planning est plus plein que jamais, j'ai pas mal d'élèves qui veulent voler, bref tout s'annonce pour le mieux...

Mais dans ma tête trotte cette idée de finir mon IFR et de bouger ailleurs.
Après 1200h de vol, et 2 ans et demi passes chez Harv's Air, a Steinbach, en tant qu'etudiant puis qu'instructeur, il est temps pour moi d'envisager autre chose. Je sens que le moment est venu de quitter le nid et de voir ce que le monde a a m'offrir.

Si je reste, la roue tournera sans moi : j'aurais certes du boulot, mais peu d'espoir de finir cette formation, des conditions de travail moyennes (disponibilité quasi illimitée et paye minimum), bref, je serai coince pour un bon moment !

Du coup, la décision a été plutôt facile a prendre : j'ai donne mes 15 jours de préavis hier. Je finis officiellement mi avril.

Tout le monde a été un peu surpris, ca ne tombe pas très bien pour l'école mais bizarrement, ca a été une sorte de soulagement pour moi. J'ai passe de très bons moments ici, cette école m'a donne mes ailes et mon premier boulot, tout ce dont j'avais rêve depuis si longtemps !
Mais il arrive toujours un temps ou il faut tourner la page, et avancer au prochain chapitre.

Maintenant, j'ai de nouveau le sentiment que le monde m'appartient, je n'ai que l'embarras du choix. En gros, une liberté retrouvée ! ;-)

On verra bien ou cela me mènera, mais je suis plutôt confiant pour l'avenir...

l'IFR, deuxieme partie

Je disais donc, il me reste a sauter dans l'avion et a experimenter en vrai...
Tout ne s'est pas déroule comme prévu !

Malheureusement, après seulement 4 vols, j'ai pris la décision d'arrêter ! Decision douloureuse, mais nécessaire car le training était devenu extrêmement déplaisant. Je montais a reculons dans l'avion... Mes progrès n'étaient pas satisfaisants, plusieurs facteurs pouvant expliquer cela :

- Je ne me sentais pas assez en confiance, je stressais bcp pour chaque erreur. Je voyais défiler l'argent et anticipait déjà un manque de ce cote-la. Du coup, vu que ma progression ne correspondait pas a mes plans financiers, ca me stressait encore plus.
Un conseil que l'on peut répéter encore et encore : faire une formation avec un coussin financier confortable enlève de la pression (enfin, pour moi !). Il n'y a rien de pire que de commencer et de devoir arreter car a court de cash !

- Faire un training et travailler en même temps n'a pas été très productif. Je n'ai pas pu passer assez de temps a préparer mes vols (je finissais un vol avec un élève et hop, je sautais directement dans le twin). Ma façon d'apprendre passe par un training a temps plein, sinon je n'assimile pas. C'était d'ailleurs une des raisons pour lesquelles je n'avais pas chercher de petit job a cote lors de ma formation initiale PPL-CPL-Instructor (alors que j'aurais surement pu bosser au sol en tant que dispatcheur a l'école).
Autre conseil : on économise de l'argent en volant régulièrement, en étant préparer et en étant concentre sur la formation.

- Enfin, dernier point, l'instructeur. Sans vouloir blâmer qui que ce soit, trouver un bon instructeur fera toute la difference. Ca a ete une lacune, je pense, pour moi. Voler avec un collègue a également renforce mon stress. En tant qu'instructeur, je n'ai pas pu m'empêcher de juger sa performance, et je ne l'ai pas trouvée en adéquation avec mes attentes. Je n'ai pas pu m'empêcher de comparer avec ce que j'aurais fait dans tel ou tel cas. Au final, même si on s'entend bien au sol, ce n'est definitivement pas le type d'instructeur que je veux en vol !
Encore une fois, les vols doivent être préparés, une ligne guide doit être donnée a l'élève, l'élève doit se sentir guide dans son apprentissage. Un instructeur doit faciliter l'apprentissage et non pas ajouter de la pression.

Mais le point le plus important, c'etait que je n'étais pas prêt dans ma tête !
Après réflexion, je pense que l'environnement ne m'a pas aide non plus.
L'aérodrome de Steinbach est excellent pour du vol de jour ou de nuit, sur des avions monomoteurs. C'est génial pour préparer un PPL ou un CPL, dans des conditions "presque" de vol en brousse : petites pistes, équipement rudimentaire, eclairage limite, pas de tour de contrôle, des zones d'entrainement toutes proches, bref on est très libre de nos mouvements. On y apprend a etre autonome, c'est sur.

Mais pour de l'IFR, je me demande si qquechose de plus cadre et normalise ne serait pas mieux...