Toutes les étapes de mon projet pour devenir pilote professionnel avion au Canada...

Les petits pas pour faire d'un rêve, une réalité ! De l'accession au metier de pilote a la vie quotidienne au Canada...


vendredi 24 juin 2011

Nouveau job

Après avoir réussi mon test IFR la semaine dernière, j'ai bien évidemment demander a travailler en tant qu'instructeur, chez Perimeter ! :-)
Sachant qu'ils recherchaient du monde sur la flight school et que 3 nouveaux instructeurs ont été embauches récemment (suite au départ d'anciens vers la flight line et le Metroliner), j'ai tente ma chance ! Bon, c'etait pas un gros risque non plus ! :-)

Comme souvent dans cette industrie, la réussite tient bcp aux personnes qu'on connait ! Et j'avoue avoir eu de bons contacts au sein de la compagnie en general, et de la flight school en particulier. L'aviation est un bien petit milieu : mon propriétaire est First Officer chez Perimeter, l'instructeur qui a fait mon CPL est un de ceux qui est parti vers le Metroliner, quelques anciens d'Harv's Air travaillent pour Perimeter, a différents postes hiérarchiques, etc...
Donc la clé de la réussite, encore une fois, les contacts, le réseau de gens qu'on connait. Plus la chance d’être au bon endroit, au bon moment. Mais rien ne remplacera jamais l'attitude ! Une bonne attitude joue bien évidemment un rôle primordial dans l’équation.

Bref, j'ai fini mon test mardi, et commence mon training instructeur vendredi. J'ai passe mon entretien officiel d'embauche qques jours après. Ce qui est plutôt réconfortant, c'est que j'ai quand même fait bonne impression sur la personne des Ressources Humaines (qui, elle, ne me connaissait pas du tout !)

Du coup, aujourd'hui, je me suis retrouve pour la première fois avec mon petit badge de la compagnie, avec mon compte de messagerie interne, mon badge pour le parking, etc, etc...
Toutes ces petites bêtises qui disent que tu fais partie de la compagnie.

Ben moi, je ne réalise pas encore que je viens de gravir une étape supplémentaire...
Décidément, le chemin a parcourir est bien plus intéressant que la destination :-)

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PS : se créer un réseau de contacts prend du temps. Il ne suffit pas de rencontrer qqu'un une fois, pour appeler ça du networking. De même, il ne s'agit pas d'utiliser les gens ! Encore une fois, cela demande de la patience, de l’honnêteté, d'aller vers les autres sans s'imposer non plus, bref cela passe par un équilibre précaire : faire connaissance et garder le contact, sans non plus devenir envahissant et pesant. Certains y arrivent naturellement, d'autres doivent pratiquer un peu plus leurs relations sociales. Dans tous les cas, mon meilleur conseil : ne pas forcer les choses, laisser faire naturellement le temps, être ouvert d'esprit et curieux, sourire a la vie. Tout vient a temps, c'est juste une question de patience.

IFR Panel

Le tableau de bord d'un Beech 95 Travelair, utilise par Perimeter pour la formation Multi IFR.
Les 3 avions de l’école ont le même cockpit.

il y a pire comme bureau :-)

samedi 4 juin 2011

le GPS, instrument de torture ou invention geniale ?

Le GPS... De prime abord, une invention géniale, un outil formidable qui simplifie grandement la tache du pilote, que ce soit en vol a vue ou en plein nuages.
Si l’unité est utilise correctement, cela peut être le meilleur ami du pilote, pour naviguer ou même shooter des approches IFR (et bien d'autres fonctions encore !).

Malheureusement, les GPS d'ancienne génération (j’entends par la, avant les années 2000), demandent un certain temps d'adaptation et d'apprentissage. Au début, c'est même une perte de temps énorme, dans le cockpit. Heureusement, avec un peu de pratique, les manipulations deviennent automatiques. Mais l'effort de compréhension, savoir comment "réfléchit" le GPS, est quand même important. La contrepartie, c'est que le pilote a une connaissance un peu plus poussée de ce qui se passe réellement, et ce qu'implique chaque action a travers le GPS.

Soyons quand même honnête, les GPS de nouvelle génération sont bcp, bcp plus intuitifs a manipuler (même si les fonctions de base sont les mêmes). Il y a un fosse technologique, dans la manière de présenter les infos au pilote, la manière d’accéder aux menus, l'apparition de la couleur, etc... Bref, aujourd'hui, les gens a l'aise avec un PC n'ont quasiment aucun problème a manipuler un GPS. Même les plus réfractaires a l'informatique peuvent utiliser relativement facilement un GPS actuel.

Et ce n'est pas fini ! Les GPS qui arrivent sur le marche aujourd'hui vont encore plus loin : touchscreen, approche de précision possible, écran bcp plus large, etc...

Bref, les technologies a l’intérieur du cockpit évoluent, et le pilote professionnel d'aujourd'hui se doit de pouvoir suivre ces évolutions.

un GPS de 1995, le KLN90B, le top du top a son époque. Encore bcp utilise dans certaines compagnies, dont Perimeter. Un peu austère a première vue, d'une prise en main un peu complexe (pas intuitif du tout ! surtout pour moi !!!), mais avec bcp d'infos très utiles au final.
Mine de rien, j'en ai bave a apprendre comment utiliser la bête...


Le Garmin 430... 10 ans d’écart avec le précédent ! Un des produits phare de la firme Garmin, qui est surement devenu, depuis, le premier fabricant de GPS au monde. J'avais appris a me servir de celui la pendant mon CPL. Bcp plus sympa a utiliser les premiers temps !


Le dernier produit Garmin, le GTN 750. Écran tactile, des infos en veux-tu, en voila, bref, le must du GPS :-) Des bruits courent que Perimeter aura équipé sa flotte avec ça, d'ici 10 ans :-)

Au final, le GPS s'est super bien pour voler IFR.
Pour le pilote prive VFR, je conseille de regarder dehors plutôt !!! :-) Pour moi, c'est bcp plus fun de lire une carte et de suivre des repères au sol...

Perimeter Aviation fleet

Voici un petit récapitulatif de la flotte d'avions utilisés par Perimeter Aviation. En tout, une trentaine d'avions, du plus petit au plus gros :

- Des bimoteurs a pistons, utilises principalement pour l’école, mais aussi pour le courrier vers de petits aéroports de la région. 3 Beechcraft BE95 Travelair (ecole) et 2 Beechcraft BE55 Baron (courrier)


- La majorité de la flotte de la compagnie est composée d'une vingtaine de Metroliner, Swearingen SA226 Metro II et SA227 Metro III. Ces turbo-propulseurs de 19 places sont les véritables bêtes de somme de la compagnie, utilises aussi bien pour le transport de passagers que pour le cargo. Ils desservent en majorité les communautés du nord Manitoba, utilisant des pistes relativement sommaires. Ces machines sont réputées bruyantes :-)




- Pour les petites pistes ou les metros ne peuvent pas se poser, Perimeter utilise aussi 2 Beechcraft Model 99. 2 petit turbo propulseurs de 14 sièges, non pressurises.


- Et enfin, les 2 fleurons de la compagnie, les Dash 8-100, qui ressemblent bcp plus a de l'airline traditionnelle. Un trentaine de sièges, et le prestige d’être sur un gros navion...






Voila la flotte d'une des plus grosses compagnies du Manitoba. Pour plus d'infos, voir directement leur site web.

PS : désolé pour les images de médiocre qualité, je n'avais pas d'appareil photo, juste un petit ipod :-)

Premier vol chez Perimeter

Voila, après la phase sim, le temps du premier vol en BE 95 aux couleurs de Perimeter est arrive.

Aujourd'hui, météo parfaite pour découvrir l'utilisation de nouveaux systèmes comme le dégivrage des ailes ou le pilote automatique. A savoir, nuages bas, visibilité médiocre, des températures assez froides, bref, le paradis du pilote aux instruments, ou tout au moins de l'apprenti pilote IFR (Parce que, honnêtement, c'est toujours plus agréable de voler quand il fait beau !)
On a donc passe tout le vol dans les nuages, sans référence avec le sol, en volant simplement aux instruments. C'est assez surprenant la première fois, j'avoue avoir été un peu désorienté ! En plus, c'etait vachement lumineux dans cette couche nuageuse, j'ai été oblige de mettre mes lunettes de soleil, non mais !
Autre surprise, on a chope de la glace sur les ailes, j'ai donc expérimenté le dégivrage ! C'est magique, y'a des sortes de boudins gonflables sur les ailes, qui brisent la glace qui est en train de s'accumuler... couple a un pare brise chauffe, et aux hélices également dégivrées, cela permet de voler dans des conditions assez précaires.
Finalement, j'ai pu faire joujou avec l'autopilot. Et la, ce n'etait pas tres agreable de se faire ballader par une machine... Mais après un temps d'adaptation, on s'y fait et même que j'ai fini par apprécier. C'est quand même pas mal de pouvoir se reposer un peu sur de longs trajets :-)

Voila donc une première expérience plus qu’intéressante, car elle démontre bien ce qu'est la pratique du vol aux instruments, sur un multi-moteurs bien équipé, a partir d'un aéroport au trafic relativement conséquent.

Un nouveau monde s'ouvre a moi. Un nouvel environnement a maitriser, pleins de nouveaux horizons. De nouvelles possibilités offertes qui repoussent encore un peu plus les limites. Je découvre, émerveillé, une nouvelle facette de l'aviation, une autre façon de voler. Une de plus parmi tant d'autres !