Toutes les étapes de mon projet pour devenir pilote professionnel avion au Canada...

Les petits pas pour faire d'un rêve, une réalité ! De l'accession au metier de pilote a la vie quotidienne au Canada...


vendredi 28 octobre 2011

Navigation, IMC et icing conditions

Dans toute formation IFR sérieuse, on apprend non seulement a se fier aux seuls instruments pour voler l'avion, mais on se frotte aussi pour la première fois au vol dans les nuages et aux conditions givrantes. On doit également faire une petite ballade d'une centaine de miles...

La première fois qu'on entre dans un nuage, et qu'on y reste pendant la plupart du vol, représente toujours un grand moment. Sensation difficile a décrire, perte des repères habituels, illusions diverses, luminosité... Bref, cela change du vol VFR de beau temps pratique jusqu’à maintenant par la majorité des élèves (sinon la totalité ;-)).
Ajouter a cela des conditions givrantes, avec utilisation pour la première fois d’équipements de dégivrage, et cela donne un vol inoubliable pour bcp. On touche une autre dimension du vol, on se rapproche de la "cour des grands"...

Sur la dernière navigation que j'ai faite, on a réussi a combiner tous ses éléments, pendant une partie du vol, a l'aller. Le retour s'est fait sous la couche, tranquille. On a eu la chance d'embarquer une passagère qui a filme qques morceaux...

La compil' du vol ici :



en HD, et en grand, par ici : http://www.youtube.com/watch?v=JWNxHyP5OTU

nouvel appart, a Winnipeg.

Pffff, après qques mois chez mon pote pilote, il serait temps pour moi de me trouver un appart digne de ce nom... Surtout que fin septembre, ma chérie débarque pour de bon a Winnipeg.

Ma mission, donc, nous trouver un petit endroit, sympa, confortable, plutôt lumineux, pas loin des commerces, si possible avec piscine dans l'immeuble, et pour pas trop cher ! ;-)
Je vous laisse imaginer la prise de tête pour trouver ce genre de logement dans une ville ou il y a peu de logements vacants ! Ça va être la guerre !!!

Bref, après un petit mois fait de multiples visites, entre taudis et rendez vous manques, entre apparts déjà pris, ou avec 15 personnes ayant déposé un dossier avant moi, je me sens un peu abattu. Le temps commence a manquer, ça m’énerve de ne rien trouver ou alors a des prix exorbitants. Ça m’énerve d'arriver toujours trop tard (ben oui, en travaillant la journee, c'est pas facile de visiter un appart en milieu d'aprem' !), de ne pas être capable de retirer le dossier de location car l'agence ferme a 16h, etc, etc... Je me heurte donc a la réalité de la recherche d'un logement locatif dans une grande ville, tout en ayant un job en journee, et des critères assez restrictifs (en résumé, les mêmes que tout le monde : bien et pas cher !).

Heureusement, j'arrive a trouver un appart, avec une chambre, au dernier étage d'un immeuble, juste en face de la ou j'habite pour le moment.
Ok, il est situe au 16e étage, avec peut être de la moquette par terre et une orientation pas top, mais lumineux quand même, assez grand pour deux, avec piscine au sous sol, accès a une petite galerie marchande, parking sous terrain, tous les services nécessaires dans l'immeuble, et pour pas trop trop cher, environ 850 dollars par mois, tout inclus sauf internet et la tv...
Aller, il me convient, je le prends !

Maintenant ca va être l’étape numéro 2 : emménagement et achats des meubles/ustensiles/decos, etc... une autre galère en perspective, un certain budget a investir, et des visites de magasins a n'en plus finir ! Sans compter les 16 étages, pour monter les achats... heureusement qu'un jour, un type a invente l'ascenseur !!!

Mais au final, un mois après, l'installation est finie, avec tout le nécessaire a une survie moderne. Cela s'est solde hier par l'achat de la télé ! Il me manque encore la console de jeux et le système de son 5.1... mais ça attendra Noël ! ;-)
Quand je vous disais qu'on était en mode survie... ;-)))

Jumpseat to France...

Nouveau boulot = qques avantages en plus :-)
Mises a part une petite partie fixe au niveau salaire (pas grand chose, autour de 450 dollars par mois, de quoi se payer une coloc) et une assurance sante, un des plus gros avantages de Perimeter reste les jumpseat agreements avec d'autres compagnies.

En gros, si une place est disponible sur un vol de ces compagnies partenaires, un pilote Perimeter peut voyager dans l'avion. Bien sur, nous ne sommes pas prioritaires par rapport au passager payant, ni par rapport au personnel de la-dite compagnie. Du coup, il se peut que l'on ne monte pas dans l'avion. Pas grave, en général il y a de la place sur le vol suivant ;-)
En contrepartie, nous voyageons presque gratuitement, puisque seules les taxes d’aéroport nous sont factures. La ou ca devient très intéressant, c'est quand on voit les compagnies partenaires : Air canada, Wesjet, Jazz, Sunwing, plus qques autres plus locales. Bref, le Canada, l’Amérique du Nord et toutes les destinations internationales desservies par ces compagnies nous sont ouvertes !

Bien entendu, je me suis empresse d'essayer le système... Mi-aout, je me suis offert un petit aller-retour express en France, pour la somme "énorme" de 120 dollars, aller-retour ;-)))
Et globalement, cela s'est bien passe : Winnipeg-Montreal et Montreal-Paris en business class, le train de Paris a Lyon, une petite semaine vers Montpellier avec ma chérie, et hop retour vers le Canada.
J'ai eu un peu moins de chance au retour, pas une seule place dispo sur les vols a destination de Montréal ou Toronto. Du coup, départ repousse de 2 jours et voyage en classe eco... mais pour le prix, on ne se plaindra pas !

Au final, malgré qques points négatifs (toujours prévoir un peu de marge sur les dates des vols, jumpseat réservés aux seuls employés), je retenterais les jumpseat agreement.
Prochaine destination, les Caraïbes... ou l’Amérique du Sud... ou peut être l'Asie, a voir ;-)