Toutes les étapes de mon projet pour devenir pilote professionnel avion au Canada...

Les petits pas pour faire d'un rêve, une réalité ! De l'accession au metier de pilote a la vie quotidienne au Canada...


dimanche 17 octobre 2010

un bon repas, un peu cher...

Petite anecdote au passage : j'ai eu l'occasion de manger du chevreuil hier !

Rien d'anormal jusque la, me direz vous... si ce n'est qu'il a été tue sur la piste de l'école, par un avion a l'atterrissage, alors que la nuit tombait ! ;-)

Bilan :
- avion HS (hélice, moteur, etc)
- équipage sain et sauf (pas de bobos mais une belle frayeur)
- un frigo rempli de morceaux de chevreuil, découpé au couteau de cuisine par un élève pilote français, chasseur a ses heures perdues.

Y'en a qui vont se régaler pendant un moment avec du bon civet...

Un civet qui aura coute qques milliers de dollars de réparations sur l'avion ;-)))
copyright : Jean Denis

l'instruction sur Citabria

Ca y est ! Enfin... j'ai commence l'instruction sur le citabria, l'avion sur lequel j'ai passe ma licence de Commercial Pilot.

Et ca avance plutôt bien, je viens de passer les 200h de vol sur avion a train classique !
Sur les 3 instructeurs qualifies pour instruire sur cet avion, un se consacre uniquement a la voltige et le deuxieme a délaissé ce rôle pour s'orienter plus sur de l'enseignement multi moteurs. Du coup, je suis, par la force des choses, celui qui vole le plus dessus actuellement ! ;-) Je dirais que 75% de mes vols se font dessus...

Au début, j'étais plutôt timide : peu d'expérience pour le voler depuis la place arrière (pas de visibilité a l'avant, ni sur les instruments), j'avais un peu de mal a retransmettre mon maigre savoir sur ce type d'avion. J'ai donc commence avec des étudiants plutôt doués, dans des conditions de vols favorables.

Puis petit a petit, j'ai repousse un peu ces limites et aujourd'hui, je me surprend a faire des vols en compagnie de photographes (qui affrètent l'avion pour de la photo aérienne a cause de sa superbe visibilite sur le cote et vers le bas) dans des conditions de vent intéressantes, disons... ;-)
Et surtout, j'apprécie énormément de voir que mes élèves, après des séries de rebonds a l'atterrissage (genre des atterrissages comme celui-ci ou celui-la), arrivent a poser en toute sécurité cet avion réputé plus délicat.

Mais la vraie satisfaction vient quand un élève m'avoue, sur le ton de la confidence, qu'il prend plus de plaisir a voler cet avion qu'un "banal" Cessna 152 utilise en formation. La, c'est une vraie victoire, un de plus qui vient de succomber aux charmes du train classique... Si en plus, il admet prendre plus de plaisir quand il y a un peu de vent de travers et que ca devient un peu challenging, la, le bonheur est complet ! ;-)


mon jouet sur son terrain de prédilection, une petite piste en herbe...

les cadets de l'air 2010

Chaque été, entre juillet et aout, l'école voit débarquer une douzaine de cadets de l'Air.
Ces jeunes de 17-18 ans font partie d'une organisation, sponsorisée par l'Armée Canadienne, les Cadets du Canada. Depuis l'age de 12 ans environ, ils participent a toutes sortes d'activités variées, apprennent les principes de vie en communauté, et s'initient aux différentes activités s'apparentant aux services des forces armées canadiennes. Pas de militarisme primaire, mais plus des activités genre "scouts"...
La branche "air" de cette organisation offrent aux jeunes l'opportunité de s'initier aux diverses techniques et technologies liées a l'aviation. Pour les plus méritants, une formation au pilotage de planeurs est proposée. Et pour les meilleurs, la licence de pilote prive avion est payée.
Ces cadets de l'air, durement sélectionnés, sont donc repartis, durant l'été, dans différentes ecoles de pilotage a travers le Canada...

Harv' s Air a la chance de bénéficier de ce contrat juteux. Pendant 6 semaines, l'école se transforme en camp militaire, les vols et les cours se succèdent a un rythme fou. Les cadets doivent finir leur PPL en un minimum d'heures. La formation a lieu 6 jours sur 7, de 8h a 17h, sans compter les devoirs et révisions nécessaires pour préparer les différents examens.
Sur cette période, l'école se transforme : tout gravite autour des cadets. Tout le monde est sur le pont pour faire en sorte que cette période intense se passe pour le mieux. Le but avoue : faire en sorte que 100% des cadets obtiennent leurs ailes en un minimum de temps.

les avions des cadets, en file indienne, attendant le décollage. Quand je vous dis que c'est plutôt intense... pas un avion ne reste au sol plus de 15 minutes ;-)

Pour les instructeurs, ces 6 semaines sont du pain bénis : un nombre d'heures de vol conséquent assurées sur une courte période (donc une paye alléchante !), des élèves surmotives et assez doués dans l'ensemble. En contrepartie, bcp d'efforts et de pression, des journées de travail bien fatigantes, et une seule envie, que ca se termine au plus vite ! ;-)
Mais c'est aussi une chance pour qques instructeurs de mettre le pied a l'étrier et de commencer a exercer leur métier. Pour ces jeunes instructeurs qui viennent tout juste de finir leur formation, c'est un beau challenge. Pour ma part, je ne suis pas mécontent d'avoir qques mois d'instruction derrière moi, cela permet d'être un peu plus serein vis a vis de ce bouillonnement perpétuel !

Et la récompense au bout du compte, est d'assister a la cérémonie de remise des ailes. Chaque cadet qui a obtenu sa licence se voit remettre ces ailes de pilote par une personnalité militaire locale. Et on peut voir la satisfaction et la fierté dans les yeux de ces jeunes qui viennent d'accomplir un sacre parcours. Passer de rampant a pilote en 6 semaines...

un cadet heureux après avoir reçu ses ailes...

Au final, Juillet/Aout m'auront épuisé ! ;-)
Prochaine étape, des vacances méritées ! 15 jours au Québec...