Toutes les étapes de mon projet pour devenir pilote professionnel avion au Canada...

Les petits pas pour faire d'un rêve, une réalité ! De l'accession au metier de pilote a la vie quotidienne au Canada...


jeudi 18 février 2010

1er job

Ça y est... officiellement, je suis embauche par Harv's Air pour faire de l'instruction ! Commencer a travailler dans l'école qui m'a forme, il y a pire comme situation.
Papiers et autres formalités faites... Je suis en cours de training, pour me mettre a jour sur les procédures compagnie.

Les débuts vont être plutôt calmes. Je serai un peu la roue de secours des autres instructeurs, en cas de maladie ou de vacances. J'aurai aussi peut être qques petites formations de courte durée a dispenser, genre night rating. Mais, si je démarche un student ou si un student veut voler avec moi, alors le volume d'heures risquent d'augmenter rapidement.
Au début, je couplerai surement l'instruction avec un peu de travail au sol, genre sortir et ranger les avions, les ravitailler, les nettoyer, répondre au tel, etc... Histoire de me faire connaitre et de gagner un peu d'argent (et oui, le pov' instructeur est paye a l'heure de vol. Pas de vol = pas de salaire) ...
Puis avec l'arrivée du printemps et surtout des cadets (jeunes de 17/18 ans dont la formation au brevet prive est paye par l'armée), ca devrait devenir de plus en plus soutenu.

Bref, après avoir déprimé un bon coup lorsque l'operation manager m'a annonce "pas d'opportunités pour le moment" (2 jours avant mon test en vol !), il m'aura fallu attendre une petite semaine pour que, finalement, il se décide a me donner ma chance... Pas si mal, tout compte fait !!! ;-)

Par contre, j'ai eu confirmation que c'etait passe juste, juste... A priori, je me suis faufile dans un trou de souris ! Mais l'important, c'est que j'ai une chance de montrer ce dont je suis capable !!!

Après un peu plus d'un an de formation, en partant de 0, je suis super content d'avoir trouver ce premier job qui fait tant défaut aux aspirants pilotes ! Surement une des étapes les plus difficiles du parcours... A ce moment la, on se permet un petit regard en arrière pour apprécier le chemin parcouru. Et on regarde vers l'avenir, cet horizon qui nous tend les bras... Les galères ne sont pas finies, mais ca en vaut la peine !!!

Les premières heures vont être un peu bizarres : appréhension de l'instructeur novice, joie du premier vol paye et non plus payant, responsabilités, etc... un vrai challenge, quoi !

Apres le code de la route Manitobain, le permis de conduire...

Petit retour en arrière, en octobre 2009, je me suis enfin décidé a échanger mon permis de conduire français en permis du Manitoba... Contrairement a l'Ontario ou au Québec, pas d'échange possible, il faut repasser le code et une épreuve sur route. Après avoir brillamment (!!!) réussi le code, j'avais laisse trainer un peu la procédure et le rdv pour la conduite avait finalement été fixe au 18 février 2010.

Ce matin, rdv donc a 10h au centre d'examen. J'arrive en avance, paie les frais d'émission du bout de papier, discute deux minutes avec la dame de l'accueil, super sympathique et qui parle français. Discussion de tout et de rien...

Voila l'examinateur, pas l'air commode le gaillard, avec ses rayban genre policier, ses cheveux courts et sa moustache rasée façon militaire. Bref, ca n'a pas l'air d'un rigolo... D'un coup, je me demande si me présenter sans avoir pris une heure de leçon de conduite, ce n'est pas un peu présomptueux, malgré mes qques années de permis derrière moi !

Vérification des clignotants et des feux de la voiture, installation a bord et la, malheur ! A l'occasion du test, j'avais loue une voiture, bcp plus petite que la mienne, plus maniable et surtout sans pb mécanique. Mais, l'agence de loc' n'a pas mis les originaux des papiers a l'intérieur, seulement une photocopie. Et le monsieur qui est sensé m'examiner, lui, veut les originaux... Oblige d'annuler le test, je m'en veux de ne pas avoir vérifier ce détail. Et chose encore plus grave, mon permis de conduire français a été conserve dans mon dossier pour l'échange et je me retrouve avec simplement un permis provisoire d'apprenti, le genre qui m'oblige a être accompagne d'un adulte pour conduire !!! Retour a mes 16 ans et a la période de conduite accompagnée !!! Bof, bof...

Je rentre quand même chez moi, seul au volant (je suis un rebelle !). Un pote passe a la maison et m'apprend que depuis début décembre 2009, la France et le Manitoba ont un accord d'échange et que je n'ai pas a passer de test de conduite !! La brave dame de l'administration n'était simplement pas au courant... Reconduite seul a bord, direction les bureaux du permis de conduire. Et la, après maintes excuses et le remboursement des frais de test, j'ai le plaisir de me voir remettre un permis de conduire complet du Manitoba !

Bilan de la journée, un nouveau permis et l'essai d'une honda civic dernier modèle pour 40 dollars ! ;-)

mardi 9 février 2010

le test en vol pour l'instructor rating

Lundi 8 février, conditions idéales pour un test en vol.
L'avion m'attend sagement dehors, le vol d'aujourd'hui devrait être court, 1h15 / 1h20 max.
Après le traditionnel briefing avant vol de "l'élève", nous voici parti pour un vol particulier...

Les exercices que je vais devoir effectuer sont connus et attendus. Que du classique. Le testeur ne devrait pas avoir trop de mal a juger mon niveau de pilotage. Par contre, je serai également juger sur mon aptitude a enseigner. Pour cela, explication du slow flight. Pas méchant, faudra juste que je m'applique...

Ce vol devrait s'annoncer plutôt facile, excellentes conditions météo, vol court, exercices pas compliques, etc... Ben non, moi, faut que je galère ! Sinon, c'est pas drôle ! Un vol comme ca, ca devrait passer comme une lettre a la poste. Sauf que moi, j'aime bien me mettre la pression et garder le suspens jusqu'à la fin !!! ;-)

A un vol moyen (mais dans les standards), ajoutez un trafic soutenu lors de mon retour sur l'aérodrome, qui nous empêche de faire correctement les exercices envisages par le testeur, plus un élève solo qui me coupe la finale en venant s'intercaler entre l'avion numéro 1 et moi-même, et vous obtenez un examinateur un peu ronchon lors du debriefing...

Mais bon, au final, il a été gentil, puisqu'il a signe le petit bout de papier qui fait officiellement de moi un instructeur !
Bizarrement, je n'ai pas senti de joie immense. C'est bizarre a expliquer, surtout après les galères rencontrées pour réussir ce test. Disons que ce bout de papier me permet simplement de commencer la vraie aventure : trouver mon 1er job...

Suite des peripeties

Résumé des épisodes précédents : après avoir commence la partie sol du test instructeur le mercredi 27 janvier, je n'avais pas pu partir en vol. Divers retards m'avaient amené a réserver le vol pour la semaine suivante.

Donc, ce fameux test en vol pour l'instructor rating devait finalement avoir lieu mardi 2 février ...
Remarquez, j'ai bien écrit "devait"... car oui, encore une fois, le test a été annule. Raison : mauvaise météo, plafond bas et visi réduite. Les prévisions n'étaient pas optimistes, et elles ne se sont pas trompées, pour une fois. Donc on annule le déplacement de l'examinateur(1h de route). Et en fin d'après midi, évidemment, le ciel se dégage, on passe a un superbe CAVOK !!! Grrr... maudite météo !
Test repousse a vendredi, pour être finalement avance a jeudi ( Le 4 février. Et oui, faut suivre, hein !)

Nous voici donc jeudi, cette fois l'examinateur se déplace, mais rebelote, même scenario ! Météo pourrie et amélioration en soirée... La, ca y est, je décide de croire la version officieuse qui circule a l'école : qqu'un m'a lance un sort et veut me faire payer une mauvaise action passée !!! Et moi, en attendant, j'ai les nerfs qui jouent au yoyo...

Bilan, la partie vol du test aura lieu le lundi 8 février, soit 15 jours après le début officiel du test !!!
Et ce coup-ci, météo parfaite, ciel limpide, visi illimitée, testeur dispo et avion prêt au décollage. Enfin. Maintenant, a moi de jouer...