Toutes les étapes de mon projet pour devenir pilote professionnel avion au Canada...

Les petits pas pour faire d'un rêve, une réalité ! De l'accession au metier de pilote a la vie quotidienne au Canada...


jeudi 6 décembre 2007

enfin, une convocation à l'ambassade !

Je viens de recevoir aujourd'hui une convocation à une entrevue à la délégation générale du Québec...

Après plus de 4 mois d'attente, enfin mon dossier avance : je vais passer un petit entretien pour savoir si le Québec accepte ma sélection en tant qu'immigrant !

Mais va encore falloir patienter, l'entrevue n'aura lieue que le 22 février 2008, soit 7 mois après l'envoi de mon dossier (et sûrement à cause d'un petit retard lié à un complément de dossier qu'il a fallu renvoyer en octobre...)

Bref ca laisse le temps de préparer et de fignoller aux petits oignons mon projet !

Pour avoir des exemples de questions lors de l'entrevue, aller fouiller le forum d'immigrer.com...

J'essaierai de raconter un peu comment cela se prépare pour moi, et surtout comment ca se passe...

Courage à vous si vous êtes dans l'attente d'une procédure d'immigration : l'attente est longue, stressante, mais rien n'est jamais perdu (même s'il y a des hauts et des bas !).

dimanche 4 novembre 2007

dossier incomplet pour ma demande de CSQ

j'ai reçu le 10 octobre 2007 une lettre de l'immigration du québec m'informant qu'il manquait des pièces à mon dossier et que j'avais 90 jours pour les renvoyer, sinon l'étude de mon dossier ne pourrait avoir lieu.
les fonctionnaires de l'immigration québécoise ont donc reçu mes copies certifiées conformes le 23 octobre (en recommandé avec accusé de réception, bien sûr !), et depuis l'interminable attente a repris...

J'espère recevoir des nouvelles d'ici mi novembre...

En attendant, pour éviter de répéter cette erreur, voici la liste des pièces justificatives à joindre à toute demande de certificat de sélection par le Québec (selon ce qui m'a été demandé en tant que requérant au titre de travailleur permanent, célibataire, sans d'enfant) :

- demande de CSQ
- contrat de capacité à l'autonomie financière
- copie du passeport
- 2 photos d'identité
- copies des diplômes
- copies des notes aux examens
- copies des attestations de travail par les différents employeurs (avec description du poste occupé et dates)
- CV (j'ai fait le mien sur le modèle québécois, voir les conseils de monster.ca)

attention ! toute copie doit être absolument certifiée conforme par une administration française (la mairie de votre domicile par exemple) !!!

voir sur le site web d'Immigration-Québec, ou directement ici.

samedi 20 octobre 2007

choix des manuels de théorie

Pour la formation théorique en France avant mon départ, j’ai commandé, par internet, les livres de Michael Culhane, un célèbre pilote formateur Canadien (AcceleratedAviation.com). Malheureusement ceux-ci ne sont pas disponibles en France, ce qui implique de frais de port élevés. Perso je les ai pris en anglais, toujours à des fins d’entraînement, même si une version francophone existe (uniquement pour le programme de pilote privé).

Compter environ 200 Euros, frais de port inclus, pour la version 2007 du programme de formation au PPL (pilote privé). Ajouter 150 Euros pour le programme du CPL (pilote professionnel) et 200 Euros pour l’IFR (vol aux instruments). A chaque fois le prix comprend le ground school course (les cours à proprement dit) et le written test book (un recueil de question type examen).

Les avantages et inconvénients des Culhane Books : pour l’instant je n’ai attaqué que le programme du PPL, donc je n’ai pas d’avis sur les autres livres. Mais d’après ce que j’ai vu, c’est un bon condensé de plusieurs ouvrages qu’il faudrait acheté séparément (ce qui peut excuser un prix de vente un peu élevé). De même j’ai apprécié la référence aux articles de lois. Pas de fioritures inutiles, l’auteur va directement à l’essentiel. La présentation peut paraître un peu froide de prime abord. Les schémas présents dans le livre sont simples, clairs, en noir et blanc. Un aspect un peu austère mais très lisible et compréhensible.

Les autres lectures recommandées : vous en trouverez plein sur les forums internet, et particulièrement ici (lien avec pages forums)

Les avantages et inconvénients d’apprendre seul : Cela permet de « déblayer » le terrain et de comprendre certaines notions théoriques faciles. Cela permet également d’arriver avec des questions à poser à son instructeur…Bien sûr cela prépare efficacement au langage aéronautique et à l’environnement aéronautique canadien qui sera le nôtre pendant la formation. De même, on a plus de temps (si on s’y prend à l’avance…) pour voir et revoir des notions essentielles, pour se préparer aux examens, etc…

L’inconvénient majeur est de ne pas avoir quelqu’un qui réponde aux questions qu’on se pose forcément. Mais pleins d’infos complémentaires sont dispos sur le net, et il y a de nombreuses personnes prêtent à y répondre sur les forums spécialisés.

Du coup, avec un peu de curiosité et de régularité dans les lectures, on arrive assez bien à se former seul au théorique, sans trop buter sur les pbs, à condition d’avoir du temps à y consacrer et de faire ça sérieusement…

Je préconise l’apprentissage sur des supports en anglais, car cela fait travailler à la fois l’anglais aéronautique, avec tous les termes techniques associés, et la langue. Bien évidemment l’apprentissage en anglais est facilité si vous détenez déjà un examen aéronautique Français (les notions de base restent identiques, seules les traductions et les particularités locales sont à réapprendre). Mais pour les réfractaires, ou pour les personnes qui souhaitent partir au Québec, c’est possible de se former en Français…

Un petit conseil, il faut noter scrupuleusement le temps passé à apprendre, et quels sujets ont été travaillés. En arrivant au Canada, il se peut que l’école accepte de réduire vos temps de formation théorique et/ou accepte de vous présenter au test directement. En effet, si un nombre d’heures théoriques (Ground School) est obligatoire, rien ne précise qu’elles doivent être faîte dans une école…Il suffit juste de trouver un instructeur qui juge votre niveau suffisant pour être présenté à l’examen.

En résumé il est tout à fait possible de se former seul aux différents examens théoriques, même si cela demande un sérieux dans le travail et une réelle assiduité. C’est sûrement un peu plus difficile, mais permet une meilleure gestion du temps…

Perso, je vais travailler environ 1 an avant le début de ma formation, tranquillement chez moi, à mon rythme, pour dégrossir les notions à connaître. Je prendrais quand même les cours théoriques à l’école une fois sur place, pour expliquer et approfondir mes incompréhensions et pour mettre réellement toutes les chances de mon côté lors des examens.

Faut il avoir déjà voler avant d’entamer la formation ?

Grande question ! A mon sens, si l’on n’a jamais volé et que l’on envisage une formation de l’autre côté de l’Atlantique, on peut faire 1 ou 2 heures en avion dans n’importe quel aéroclub en France, pour voir si c’est un environnement qui nous plaît et si on n’est pas trop mal à l’aise. Mais cela concerne relativement peu de candidats, en général les personnes prêtent à s’expatrier sont déjà des mordus de l’aviation…

Je pense que, de toutes manières, il est préférable de passer un brevet Français avant de partir et de cumuler quelques dizaines d’heures de vol pour réellement en tirer profit durant la formation au Canada. Cela peut être n’importe quel brevet (avion, planeur, ulm), du moment qu’on le prépare sérieusement, qu’on acquiert de solides connaissances théoriques de base et surtout qu’on vole derrière…

Personnellement j’ai un brevet de pilote ulm pendulaire, une dizaine d’année de pratique, pas autant d’expérience que je souhaite en termes d’heures de vol, mais des vols dans des conditions et des environnements variés.

Les avantages que j’en retiens sont : une acclimatation à la 3e dimension, la certitude que j’aime ça, la connaissances de certaines règles et principes de bases, une aisance dans l’utilisation de la radio. J’ai côtoyé des gens passionnés qui ont partagés leur expérience avec moi, j’ai eu l’occasion de voler sur différents types d’appareils (ulm pendulaire, multiaxes, avion, hélico), et j’ai vécu pleins de petites choses qui ont conforté mon projet et qui ont participé à l’enrichissement de ma culture aéronautique…

Par contre il y a quelques inconvénients légers : un réapprentissage de certaines notions particulières ou une réactualisation de connaissances qui peut paraître rébarbative, certaines mauvaises habitudes à perdre…

Bref, la transition vers le milieu aéronautique canadien sera certainement simplifiée pour toute personne ayant acquis une expérience en vol significative avant son départ. Même si ce n’est pas un passage incontournable, je conseille vivement d’avoir cette expérience au préalable. Cela permet de mieux savoir où l’on met les pieds, d’appréhender les difficultés, de faciliter certaines étapes. Je répète encore, tout type de brevet convient. Un investissement de 1000/1500 Euros pour un brevet ULM est déjà un bon point de départ à mon avis.

mardi 2 octobre 2007

Accusé de réception du dossier d'immigration

Je viens de recevoir l'accusé de réception de mon dossier pour ma demande de Certificat de Sélection du Québec. Il a fallut attendre environ 1 mois et demi entre ma dépose de dossier et son ouverture... Envoi du dossier le 7 août et réception de l'A/R le 25 septembre.

La première étape pour obtenir mon visa de résident permanent est lancée : l'immigration Québecoise étudie mon dossier. L'attente a été longue jusqu'à maintenant, et ca ne fait que commencer !

Si tout se passe bien et que mon dossier est complet, j'espère recevoir une convocation d'ici un mois pour une entrevue à Paris. Celle-ci devrait avoir lieu en décembre, si les délais annoncés sur le site web de l'immigration Québécoise sont tenus.

Il va encore falloir faire preuve de patience et avoir des nerfs solides pour vaincre cette attente interminable...

Les démarches pour pouvoir travailler au Canada

Pour apprendre à voler au Canada en étant Français il faut le plus souvent obtenir un visa.
Si la durée de la formation est inférieure à 6 mois, un simple visa de tourisme suffit. Sinon il faut obtenir un visa d’étudiant. Enfin, pour avoir le droit de travailler au Canada, il faut avoir un visa de résident permanent ou un visa de travail temporaire.
Le visa de résident permanent offre les mêmes droits que la citoyenneté Canadienne, sauf le droit de vote. Il demande également un nombre de jours minimum de présence sur le sol Canadien. Au bout de quelques années de statut de résident permanent, on peut demander la citoyenneté Canadienne.
Pour obtenir mon visa de résident, je suis passé par le Québec. Cette province est souveraine pour sélectionner ses immigrants : la démarche consiste à demander un Certificat de Sélection du Québec (CSQ) puis à présenter la demande de visa au niveau fédéral. Il faut compter environ un an pour l’obtention du visa.
Après avoir rempli un dossier et fourni les pièces justificatives demandées (disponibles sur le site de l’immigration Québécoise), on reçoit un accusé de réception au bout de 2 mois environ. Notre dossier vient d’être ouvert et va commencer à être traité. Environ un mois plus tard, si tout est ok, on reçoit une convocation à une entrevue à Paris. Cela consiste en un entretien d’une heure avec un fonctionnaire de l’immigration du Québec, pour vérifier le projet d’immigration du requérant. Si on obtient le nombre de points suffisants, on reçoit le CSQ. Après c’est une demande au niveau fédéral, avec extrait de casier judiciaire, visite médicale et encore peut être un autre entretien. Cette étape est rarement éliminatoire puisque l’on est déjà sélectionné par une province. Il faut compter environ 6 mois pour cette étape.
Les critères importants pour juger un requérant sont : l’âge, le niveau scolaire, l’expérience professionnelle, la maîtrise des langues officielles (anglais/français à l’oral), voyages au Canada, capacité financière,…
En gros, ils veulent des travailleurs, qui vont faire des bébés, et avec une bonne situation de départ. Mais ce qui reste prédominant, c’est le projet du requérant une fois sur place.

Pour + d’infos voir :

- immigration Québec
- immigration Canada
- immigrer.com

dimanche 23 septembre 2007

Le coût du projet : exemple de budget prévu...

Parmi les choses les plus difficiles à obtenir (en tous cas pour moi !), c’est le budget nécessaire à un tel projet !
En effet, choisir la carrière de pilote implique un énorme sacrifice financier. La formation coûte extrêmement chère pour atteindre le niveau requis, le maintien des compétences implique également un investissement financier conséquent, et il faut pouvoir vivre pendant la durée de la formation...
Et encore ce n’est pas fini : en début de carrière les jobs sont peu payés, tout juste de quoi vivre et rembourser un emprunt. Par la suite, même si le salaire augmente et s’améliore petit à petit, il n’atteint pas des sommets ! Ne comptez pas devenir millionnaire en étant pilote ! Pour cela orientez-vous vers la médecine ou la magistrature…
La majorité des pilotes ayant plusieurs années d’expériences et quelques milliers d’heures de vols, ont un salaire à peine équivalent à celui d’un cadre en entreprise, c'est-à-dire aux alentours de 3000 Euros par mois (d’après ce que j’ai pu voir…à vérifier par vous-même).

Pilote, c’est un métier de passion, pure et simple. Personnellement, je ne demande pas un salaire mirobolant, mais juste le privilège de vivre une vie simple, en volant sur des appareils sympas, où chaque jour est un plaisir de partir bosser !

Donc pour ma partie budget, j’ai compté environ 35000 Euros pour la formation pilote professionnel avion, qualifié multi moteurs et vol aux instruments. Plus une qualification instructeur. J’ai également compter environ 15000 Euros pour vivre une année sur place avoir à travailler. Soit un total d’environ 50000 Euros pour un an d’études au Canada.

Le coût de la formation est relativement standard et est calculé en fonction des minimums légaux requis par Transports Canada. Il faut souvent majoré ces critères, car beaucoup d’élèves les dépassent (un peu comme pour le permis de conduire : on demande au minimum 20 heures de conduite, mais il en faut des fois plus pour être à l’aise). Le coût de la formation va aussi varier selon le lieu de formation (taxes d’aéroports plus ou moins importants, taxes provinciales applicables ou non, etc…), selon la disponibilité de l’élève, de l’instructeur, de l’avion. Prendre également en compte les frais annexes : visite médicale, frais de présentation aux examens, matériel scolaire, manuels théoriques, casque, assurance. Attention les devis présentés par les écoles sont Hors Taxes. Pensez à ajouter celles-ci pour évaluer correctement le coût réel de la formation…

La vie au Canada est à priori un peu moins chère qu’en France. Tout dépend encore une fois du lieu : une grande ville avec pleins d’animations, de sorties culturelles possibles, etc, sera forcément plus chère qu’un trou perdu. Globalement, il faut compter environ 450 Euros pour un appart correct, loué au mois, en colocation. Souvent il est possible de trouver des meublés (avec un équipement très complet : machine à laver, sèche linge, TV, Tél, etc…). Après il faut prendre en compte les déplacements (carte de transports en commun, location voir achat de voiture), la nourriture, quelques sorties. Je suis parti du principe que si en France je m’en sortais avec mon salaire à 1300 Euros nets par mois, je devrais pouvoir « survivre » là-bas avec l’équivalent !

Enfin certains coûts sont « cachés » : les démarches administratives pour obtenir le visa de résident permanent (2000 Euros environ), le passeport pour ceux qui ne l’ont pas (60 Euros), la visite médicale pour être sûr d’être apte (150 Euros), le billet d’avion (600 Euros environ l’aller/retour)…

Au final, sans trop chercher à faire d’excès, le budget avoisine les 55000 Euros !
Juste pour avoir le droit d’espérer décrocher un boulot peu payé à la fin des études…Si ce n’est pas de la passion ça !!!

Ma solution à ce problème du budget passe par une famille prête à tous les sacrifices pour moi, et notamment à emprunter une grosse somme d’argent en mon nom. Cela passe également par retourner vivre chez mes parents pour éviter à payer un loyer, et ainsi économiser un max. La vente de quelques biens (voiture et ulm), et la limitation au strict minimum de mes dépenses (on va restreindre les restos et autres cinés !) font également parties des solutions.

Je finirais simplement par ceci : l’objectif à atteindre vaut largement ces petits sacrifices, et surtout je ne remercierais jamais assez mes parents et mon frère d’avoir rendu ce rêve possible, et d’y croire presque autant que moi !

Choisir une école pour se former...

Le choix d’une école pour apprendre à piloter est une étape difficile mais déterminante pour la suite d’une carrière aéronautique. Certaines d’entre elles sont à fuir comme la peste, elles ne pensent qu’à encaisser votre argent et ne vous apportent pas l’apprentissage attendu. Heureusement ce cas de figure demeure marginal. L’immense majorité des établissements dispensent une formation de qualité, pour des coûts qui restent inférieurs à ceux pratiqués en Europe. Aucune école n’est parfaite, chacune à ses qualités et ses défauts. De même, chaque futur élève a ses propres attentes, ses propres besoins. A chacun de savoir ce qu’il veut et comment il le veut.

Deux petits conseils au passage : ne payez jamais l’intégralité d’une formation à l’avance (prenez vos jambes à votre coup si on vous le propose !) et essayez de vous déplacer pour visiter un maximum d’écoles (rien ne vaut le contact humain pour se faire une idée…)

Certains critères sont tout de même essentiels, et devront faire partis de questions précises auprès de l’école :

- Nombre d’instructeurs, nombre et type d’avions : il faut suffisamment de disponibilité pour pouvoir voler souvent. Il faut également une variété d’appareils adaptés au type de formation envisagée et permettant de progresser.
- Emplacement des zones de travail : voler 15 minutes avant de débuter les exercices ne fait pas tellement progresser mais alourdit considérablement la dépense.
- Environnement aéronautique : des équipements nombreux et proches (radionavigation, approches, espaces aériens complexes), ainsi que des aéroports de taille raisonnable avec un trafic dense, pour travailler dans un environnement professionnel, me semble important.
- Un devis exhaustif, sans coûts cachés, montrera également le sérieux de l’école. De même qu’un programme de formation clair et bien expliqué.
- La durée moyenne de formation constatée parmi les élèves de l’école, ainsi que les taux de réussite aux examens
- Le nombre d’étudiants étrangers (preuve que l’école possède l’expérience nécessaire pour vous accueillir correctement)
- Tous les services supplémentaires et les petits plus offerts par l’école : du transfert de l’aéroport lorsque vous débarquerez à la réservation d’un logement, en passant par l’ouverture d’un compte bancaire, la location de voiture…
- Le lieu d’implantation de l’école : certains préfèrent les grandes villes à la brousse.
- Le prix, bien entendu !
- Et surtout le contact avec les personnes responsables et les instructeurs : mieux vaut payer un peu plus cher et vous sentir bien dans une structure adaptée à vos besoins

Cette liste de critères est loin d’être exhaustive, il manque plein de questions possibles selon la situation et la sensibilité de chacun.

Par exemple une école qui rembourse les frais d’inscription au cas où la demande de visa est refusée, ça peut ne pas être mal…

Pour ma part, je n’ai pas encore contacté d’écoles. J’ai seulement beaucoup surfé sur le net pour trouver des infos et j’ai épluché les sites web d’écoles plus alléchantes les unes que les autres…Après de longues heures de recherches et de documentation sur divers forums, je me suis décidé à ne sélectionner qu’une dizaine d’entre elles. Malheureusement, je ne pourrais pas me rendre sur place les visiter (faites ce que je dis, pas ce que je fais !!!).

Dernier conseil : ne pas se limiter à la seule Province du Québec ! Sauf si l’anglais est un enfer pour vous, ce qui serait dommage en partant au Canada (deux langues officielles…) pour devenir pilote (dont la langue de travail reste l’anglais).

Personnellement je recommande la partie anglophone, souvent les formations y sont moins chères, et l’accueil semble un brin plus chaleureux encore.

Voici quelques écoles au Québec et dans la partie Anglophone qui me paraissent bien :

- Cargair (même si le discours est trop commercial, c’est une grosse structure très bien rôdée)
- Exactair
- Grondair
- CPAQ
- Juan Air
- Pro IFR
- Namao Flying Club
- Harvs’air

Planning du projet

Mon projet s’étale sur un an environ, de la première visite médicale d’aptitude (pour voir si je peux devenir pilote un jour) au départ tant espéré et attendu.

Juin 2007 :
Visite médicale de classe 1 (navigant professionnel)

Juillet 2007 :
Résultat de la visite : OK, j’ai mon certificat médical validé (ouf !)

Début Août 2007 :
Dépose de ma demande de sélection par l’immigration du Québec, en vue d’obtenir un visa de résident permanent (me permettant de rester sur place et de travailler par la suite)

Fin septembre / Début Octobre 2007 :
Accusé de réception de mon dossier par le consulat du Québec (n° de dossier attribué).
Attendre ce maudit accusé de réception… Une attente interminable, et encore, ce n’est que le début !

Début Novembre 2007 :
Confirmation de la date prévue pour une entrevue avec un agent Québécois de l’immigration à Paris

Décembre 2007 :
Entrevue pour le Certificat de Sélection par le Québec, à Paris
Demande de visa de résidant permanent au niveau Fédéral
Envoi d’un questionnaire aux écoles
Retour chez mes parents (après 5 ans de « liberté », ça va faire drôle !)

Janvier 2008 :
Choix définitif et inscription à l’école. Définition précise des coûts.

Février 2008 :
Demande d’une année sabbatique auprès de mon entreprise, juste au cas où… (on ne sait jamais ce qu’il peut se passer, autant prévoir l’imprévisible !)

Mars / avril 2008 :
Vente de l’ulm
Réservation du billet d’avion

Juin 2008 :
Demande de prêt
Eventuellement une demande de permis d’études si le visa de résident permanent n’avance pas…
Recherche de logement sur place, démarches de préparation à l’arrivée (compte bancaire, assurance…)

Juillet 2008 :
Vente de la voiture.
Renouvellement visite médicale de classe 1 (tous les ans)
Réception du visa de résident permanent

Août 2008 :
Derniers préparatifs de départ
Grosses fêtes d’au revoir !

Bien entendu, tout au long de cette année, il va falloir travailler l’anglais et la partie théorique pour devenir pilote.

Quelques films en anglais (sous titrés au début, faut pas abuser quand même !) et des bouquins (sans images !), en anglais également, devraient me permettre de me maintenir doucement dans le bain. Sachant que j’étais moyen au lycée et que mes grosses lacunes sont au niveau de la compréhension orale…
Après quelques tests, il s’avère que c’est un peu moins pire que prévu : la lecture, pas de gros pbs, ça roule (merci à la pratique d’internet !). La compréhension orale, j’y arrive un peu, avec des efforts de concentration. En fait ça dépend du contexte et du débit de paroles !

Pour la formation théorique, j’ai commandé, par internet, des livres regroupant le programme du PPL (pilote privé), celui du CPL (pilote professionnel) et celui de l’IFR (vol aux instruments). A chaque livre de formation, correspond un livre de tests basés sur les examens officiels de Transports Canada.
Enfin pour compléter ces lectures, j’ai récupéré les DVD Jeppesen de formation au PPL. Ces DVD sont destinés à former les pilotes privés Américains, mais cela me permet de travailler ma compréhension orale (explications données par un instructeur tout au long des vidéos), et de mieux visualiser certains concepts (après tous, un avion reste un avion !)

Bilan : c’est une année très chargée qui s’annonce, stressante à plusieurs points de vue (notamment l’attente), et pendant laquelle il ne va pas falloir se relâcher. Mais avec au bout, un rêve qui se rapproche petit à petit…

dimanche 16 septembre 2007

mes premières démarches administratives Canadiennes.

et voilà ! Après avoir éplucher le site d'immigration Canada, c'est décidé, j'envoie mon dossier de demande de visa de résident permanent ! Et ça passera par le Québec...

1ere étape : faire une demande de sélection par le Québec.
Le principe est simple : tu cumules des points en fonction de ton âge, de tes diplômes, de ton expérience professionnelle, de ta situation familiale, de ta maîtrise du Français et de l'Anglais, etc...Tu remplis ton dossier et tu attends !
Compter 2 mois pour avoir un Accusé de Réception, puis encore 1 mois pour avoir une date de convocation à une entrevue à Paris.
Lors de cette entrevue (environ 3 mois donc, après ta dépose de dossier), si tout se passe bien, tu obtiens ton CSQ (Certificat de Sélection par le Québec).

2e étape : faire ta demande au niveau fédéral Canadien (c'est à dire directement à l'ambassade du Canada, et non plus auprès de la déléguation du Québec). Passer une visite médicale et une seconde entrevue à Paris. A partir de là, tu obtiens ton visa de résident permanent, si tout va bien. compter environ 4 mois après avoir obtenu le CSQ, selon la rapidité de constitution du dossier fédéral.

Toutes ces étapes comportent bien évidemment des frais. Pour l'ensemble de la démarche, cela représente environ 1500/1800 Euros et une petite année d'attente...

Pour ma part j'ai envoyé ma demande de CSQ début août, et j'attends toujours mon accusé de réception...
En attendant je visite régulièrement le site immigrer.com et son forum...

la visite médicale de classe 1

Cette visite médicale est obligatoire pour être apte à piloter de manière professionnelle au Canada...

Après avoir trouvé le médecin agréé proche de chez moi (cf le site de Transports Canada), prise de rdv, délai d'un mois avant de passer les examens.

Et hop gros stress...si je suis recalé, ca sera la fin du rêve ! Donc sport, arrêt de la clope et de l'alcool, on se calme sur le café, beaucoup sommeil, je mange équilibré, bref une vie de moine pour espérer décrocher le sésame.
En plus pour cumuler, je me suis fait opérer de la myopie (au laser, selon la technique PKR) il y a 5 ans. Du coup j'ai du passer une visite complémentaire chez mon ophtalmo, qui me remplit en même temps un formulaire officiel à remettre au médecin examinateur (et v'là ti pas que mon ophtalmo me confirme une légère opacité de la cornée, aie aie aie !)

Le jour J, j'arrive chez le Doc, plutôt sympa.

Allez on commence : petit entretien pendant lequel le médecin remplit un questionnaire sur mes antécédents, mon hygiène de vie etc...
(pour info, vous pouvez trouver un exemple du guide du médecin examinateur sur le site de TC. Et moi ca m'a bien aidé, j'ai préparé mon entretien, je me suis rassuré en voyant les questions possibles).
1ere alerte : il me dit que l'opacité détectée par mon ophtalmo peut poser pb...Malheur !

On continue la visite par l'examen à proprement dit : un electrocardiogramme (pour moi le plus angoissant : j'avais peur d'être cardiaque tellement mon coeur battait fort !) + un audiogramme (un casque sur la tete, il faut entendre des sons à différentes fréquences avec l'oreille gauche puis la droite) + des tests de vision (du genre que j'avais déjà pu faire chez mon ophtalmo). Dernier examen de ma colonne vertébrale, pesée et retour dans le bureau du médecin.

Bilan : celui-ci me demande de faire effectuer des analyses de sang et d'urine par un labo pour "bétonner" mon dossier (faut dire que je suis "légèrement" en surpoids, avec un dépassement sensible de l'indice de masse corporelle idéal...).
Pour ce qui est de mon opacité cornéenne, après vérification, il semblerait qu'elle soit à la limite du détectable, et que mon ophtalmo est un peu "ouvert le parapluie" en prenant une marge de sécurité confortable...Je devrais quand même faire faire des tests de vision dans un service d'ophtalmologie d'un hopital lyonnais, dès que le gentil docteur examinateur m'aura pris rdv...

De retour chez moi, je fais faire mes analyses au labo, pas de pbs apparents (d'ailleurs on ne m'a même pas testé sur la drogue ou l'alcool, uniqument sur les urines dans le sang...)

Et j'attends la date du rdv à l'hopital pour compléter mes tests de vision...
Surprise, un matin dans ma boîte au lettres, une enveloppe de Transports Canada, avec dedans le fameux petit papier certifiant que je suis apte à la visite médicale de classe 1 !!!! Le médecin examinateur a directement envoyé mon dossier sans me faire repasser les tests de vision...et ca a marché !

Du coup, c'est parti pour de bon, mon projet est lancé... je commence dès aujourd'hui ma demande de visa.

Voilà, dernier petit conseil pour ceux qui veulent se lancer : passez cette visite avant tout autre chose. Ca m'a coûté 150 Euros la visite, non remboursée par la sécu, mais au moins c'est moins cher que de partir au Canada et de s'apercevoir sur place que l'on n'est pas apte...(sans parler de la déception d'avoir monter un projet et de le voir échouer pour ça)

des liens utiles...

voici une petite sélection de liens qui m'ont beaucoup servi et qui continuent d'ailleurs à le faire...

1/ infos générales sur les formations au Canada, USA, France + un forum avec pleins d'infos utiles : aeronet

2/ les sites officiels :

Transport Canada => le site de l'aviation Civile Canadienne (liste des médecins agréés, textes rglementaires, exigeances médicales et pleins d'autres choses encore...)

Immigration Canada => le site de l'immigration canadienne, pour les demandes de visas

Immigration Quebec => le site de l'immigration au Québec

Immigrer.com => un site référence sur l'immigration et les modalités. Pleins d'infos sur le pays et un forum également pour les questions liées aux modalités d'immigration

3/ les forums en anglais, sur l'aviation de l'autre côté de l'Atlantique (et oui va faloir se mettre à l'anglais rapidos, si ce n'est pas déjà fait...) :

Avcanada =>LA REFERENCE ! pleins d'idées, d'infos, de questions...un passage incontournable pour qui veut appréhender au mieux l'aviation au Canada

pprune => moins lisible que le premier, et surtout moins spécialisé sur le Canada...

voilà, quand vous aurez lu toute cette doc, vous aurez bien dégrossi votre approche du milieu aéronautique Canadien.
Perso, je continue à me référer à ces sites, pour approfondir mes connaissances et rester en lien avec ce qui se passe aujourd'hui la-bas. En plus sur ces forums, il existe une formidable communauté, qui n'hésite pas à vous aider et répondre à vos questions si besoin...ca serait dommage de s'en priver !

précisions sur le projet

quelques précisions sur les grandes étapes de mon projet :

- passer la visite médicale pour savoir si je suis apte ou non à piloter des avions au Canada. Cette visite médicale de classe 1 peut être passée en France chez des médecins agréés Transports Canada (l'organisme officiel qui correspond à notre Direction Générale de l'Aviation Civil en France). Les critères sont plus souples qu'en France, et en 2 heures c'est fini ! Apparement il faut compter une 1/2 journée, voir une journée, dans un établissement spécialisé (CEMPN) en France...

- faire une demande de visa de résident permanent auprès de l'ambassade du Canada àParis. Cette démarche prend environ 1 an, pour avoir le droit au final de travailler et de vivre sur place.

- choisir une école et un lieu de formation adapté

- boucler le budget nécessaire

Pourquoi le Canada ?

Pour aboutir au métier de pilote, j'avais trois choix possibles :

- en France ou en Europe
- aux USA
- au Canada

Chaque système ayant ses avantages et inconvénients, pour moi le choix fut le Canada.

En effet une formation en Europe me revenait trop cher (environ 90 000/100 000 Euros pour espérer décrocher un job) et la formation aux USA est trop "sommaire"(même si elle est largement moins chère qu'en France).
De plus il est impossible de travailler sans GreenCard aux USA, et ce bout de papier est très dur à obtenir, à moins de se marier à une américaine.

A contrario, le Canada a un bon niveau de formation, pour des tarifs acceptables. Et il est relativement facile d'obtenir un visa de résident permanent pour y travailler par la suite. Il faut compter environ 35 000 Euros pour la formation et environ 15 000 Euros pour vivre une année sur place. Les inconvénients sont une expatriation loin de sa famille et de ses amis, plus un climat par forcément au goût de tout le monde...Bref, pour quelqu'un comme moi, célibataire, pas d'enfant, habitué à la neige et à l'hiver, aimant les grands espaces, c'est le pays parfait !

Et pour finir, il correspond tout a fait à ma vision de l'aviation : formation pragmatique (pas besoin de savoir construire un avion pour le piloter), la petite aviation y est beaucoup plus développée que chez nous, et on progresse avec l'expérience (on commence à travailler sur de petits avions pour finir sur les gros).
Bref rien à voir avec la France où on forme directement au niveau ingénieur-copilote sur Airbus ou Boeing (forcément la formation est plus dure, la théorie plus complète, voir plus inutile...les coûts plus élevés et les places moins nombreuses !).

Au final, la différence se fait au niveau du poste occupé au début : jobs peu payés au Canada sur des petits avions (instruction, largage paras, remorquages...), moins prestigieux qu'en Europe, mais au moins tu voles ! Et puis devenir pilote d'ordinateurs sur Boeing ou Airbus, c'est pas trop mon truc pour l'instant. Je préfère envisagr une carrière sur des avions plus simples mais où c'est le pilote qui contrôle l'appareil...

bienvenue sur mon blog !

Pour bien débuter, une petite présentation de "qui je suis" et du "pourquoi ce blog ?" :
je m'appelle Greg, 28 ans, je suis passionné d'aviation depuis toujours.
Je caresse le doux rêve de faire de ma passion mon métier, et de devenir un jour pilote professionnel avion.

Cette idée a germé dans ma petite tête il y a une dizaine d'années, mais pour des raisons diverses et variées, ce n'est que maintenant que je peux espérer réaliser ce rêve...

A l'époque je n'avais pas la possibilité financière, ni la maturité nécessaire pour entreprendre un tel projet. Mais l'envie ne m'a jamais abandonnée... Aujourd'hui, avec l'aide financière de ma famille, je peux enfin envisager de me lancer !

Ce blog sera donc là pour garder une trace de mon parcours et pour décrire les différentes étapes de mon projet vers la place tant convoitée de pilote... Ce ne sera qu'un exemple de plus, et en aucun cas un guide tracé pour arriver en place gauche d'un avion de ligne ! A chacun sa route ! Mais ca pourra peut être permettre à certains de tirer profit de mes erreurs et d'avoir une vision plus claire du long et difficile chemin vers le métier de pilote..